Le e-commerce n’est pas un business model.
Cela ne suffit pas de mettre des produits sur un site en ligne.
Il faut aussi comprendre comment on va organiser et orchestrer son shop.
Evidemment, il faut augmenter son traffic, optimiser son taux de conversation et valoriser son panier moyen.
Mais il faut aussi et surtout savoir comment on va organiser les opérations du coeur de son entreprise à travers le choix des produits et de son modèle économique.
On a tous entendu l’histoire de ceux qui font des millions en ligne sans avoir de stocks en quelques pubs facebook.
On ne va pas se mentir, le e-commerce est un peu plus complexe que ça mais il a tout de même 3 avantages non négligeables :
- Vendre un produit plutôt qu’un service
- Automatiser des tâches administratives (facturation, paiement…)
- Encaisser avant la livraison (et ainsi éviter les défauts de paiement)
C’est, pour nous, une façon plus saine de faire des affaires. Voilà pourquoi on focalise nos projets dessus aujourd’hui.
Le e-commerce a 4 business models clairement identifiable.
Il ne sont pas révolutionnaire et existaient même avant internet mais le numérique a permis de les rendre plus facile à mettre en place et « scalable ».
On les présente tous les 4 ainsi que leurs avantages et inconvénients.
Les 4 business models du e-commerce
Le « Buy & Stock »
Le modèle classique du e-commerce.
Celui de l’extension web d’un magasin classique.
On achète de la marchandise que l’on met à disposition des acheteurs directement en ligne voire en complément de son magasin physique.
C’est un modèle valable aussi bien pour les petites boutiques que pour les vendeurs Prime sur la marketplace d’Amazon.
Les produits vendus peuvent être aussi bien des produits sous sa propre marque que de la revente de produits d’autres marques.
Les + :
- Une livraison rapide (en principe) puisque l’on a les produits en stock prêts à être livrés
- La possibilité d’établir une marque forte avec des produits uniques et « brandés »
- Une marge plus importante grâce aux économies d’échelle
Les – :
- L’investissement de départ et la gestion de trésorerie.
- La logistique à intégrer.
- le « Trop » ou « Pas assez » de stock.
Quelques exemples :
- TDL (notre marque d’accessoires minimalistes)
- ASOS
- Le slip français
- Horace
Le Dropshipping
Le fameux business model qui doit rendre riche les gens en quelques semaines.
Il a connu une explosion en 2017 notamment via Oberlo et son rachat par Shopify mais aussi et surtout par « les gurus vendeurs de rêve ».
Ceux qui promettent de devenir riches en vendant des produits bas de gamme à grand renfort de pub facebook et qui gagnent de l’argent uniquement en vendant des formations et de l’affiliation Shopify.
Mais ne limitons pas le dropshipping à ce format.
C’est un modèle qui existe depuis toujours et il faut l’assimiler à un modèle d’apporteur d’affaires. Le VRP 2.0.
Le site e-commerce devient une vitrine d’exposition et les produits sont envoyés par le fournisseur directement au client.
C’est un modèle intéressant pour tester un produit ou compléter une gamme de produits sans créer de stocks.
Cela peut être également un excellent modèle à développer pour des fournisseurs ayant de bons produits mais qui ne savent pas les vendre en ligne.
Les + :
- Faible investissement de départ
- Pas de stock à gérer en direct
- Pratique pour tester des produits
Les – :
- Marge faible
- Ultra-concurrentiel
Quelques exemples :
Le « Made-on-demand »
Le modèle de la fabrication à la demande ou « Made-on-demand » et souvent « Print-on-demand » est pour nous le meilleur business models du e-commerce existant.
Le produit est fabriqué uniquement après la commande en ligne.
Cela a un double avantage puisque le produit est personnalisé au goût du client et il n’y a pas de gaspillage de production.
Des acteurs comme Printful, Printify ou Gooten permettent de fabriquer uniquement quand le produit est vendu.
Ce n’est pas un modèle disponible pour tous les produits.
Les + :
- Pas de stocks des produits finalisés
- Faible investissement de départ
Les – :
- Investissement et stock sur les matières premières (si la production est internalisée)
- Besoin de flexibilité de production
Quelques exemples :
- #STARFACE (notre shop dans l’univers de la fête)
- Spreadshirt
- Tealer
- Shanty Biscuits
L’abonnement
Le business model du e-commerce le plus serein.
Encore une fois ce n’est pas le e-commerce qui l’a créé mais il l’a facilité.
Un des meilleurs modèles d’affaires puisque l’on a un « Monthly Recurring Revenue » (MRR) propre à l’univers « start-up » et assimilable au modèle SaaS.
Alors évidemment cela ne peut correspondre à aucun autre modèle que celui des box de niches ou des produits de consommation récurrentes (lait, café, rasoirs…).
Les + :
- Prévisibilité des revenues
- Une marque forte pour les utilisateurs
Les – :
- Besoin d’un produit d’achat récurrent
- Acquisition client plus complexe
Quelques exemples :
Bonus : l’autre distinction importante du e-commerce
Conclusion
4 business models du e-commerce existent donc. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont opposés ou inconciliables. Il est même possible de combiner ces modèles au sein d’un même shop voire d’un même produit.